Tous les mois, « La lettre A++ » offre une exploration et diversifiée de l’actualité et des tendances dans le vaste domaine de la construction et de l’architecture. En adoptant une approche méticuleusement éditoriale, notre newsletter plonge dans plusieurs thématiques à chaque édition, permettant ainsi à nos lecteurs d’enrichir leurs connaissances en lien avec des sujets d’actualité de l’école et plus largement.

⮑ L’édito de Virginie :

Voilà l’été ! Pour ce numéro entièrement pensé pour les vacances, nous vous proposons une sélection de romans, de bandes dessinées et un focus sur les guides d’architecture, puisés dans les nouveautés de la médiathèque.
Pour continuer à profiter des ressources à distance, Arte Campus ArchiRès VOD et la plateforme d’ebooks Numilog sont nos alternatives !

Alors, on vous fait un petit rappel sur les modes de connexion pour visionner un film en streaming ou lire un ebook, sur vos lieux de vacances, à la plage, à la campagne, en montagne, sur votre balcon, dans votre jardin ou dans un pays lointain !

En préambule aux vacances, nous vous offrons ci-dessous, les premières phrases du chapitre Trouver le lieu du livre Eloge de la plage de Grégory Le Floch.

L’équipe de la médiathèque vous souhaite un bel été en lecture !

«J’écris sur la plage. Au bord de l’eau, les rochers sont noirs. Il y a des croûtes de sel dans les cavités et des anémones rouges. J’écris sur la plage à propos de la plage ! Les vagues font leur bruit habituel de vagues. Il faudra que je parle de ce bruit, mais pas maintenant. Plus tard.

Il est à peu près cinq heures de l’après-midi. Ici, on ne regarde pas sans cesse heure comme on le fait en ville. On dit : «Il doit être quatre heures», ou alors : «On ne doit pas être loin de six heures.» Certains regardent le soleil et annoncent une heure approximative, les autres se fient à l’instinct. On peut toujours se tromper. La plage, ce n’est ni l’usine, ni le magasin, ni la salle de classe. Il n’y a pas de mur avec une pendule, pas d’écran d’ordinateur, pas de clocher vous indiquant l’heure exacte.

Tous les baigneurs sentent au fond d’eux que c’est idiot d’affirmer: «Il est 16 h 57.» Car, sur le sable, il n’y a plus d’heure. C’est pour cela qu’on y vient. Le temps se perd dans les rouleaux, il devient circulaire. On pourrait certes découper et compter le temps en vagues, en marées, en coups de soleil ou en grains de sable qui volent. Mais on ne préfère pas. On laisse le temps aller.»

Le Floch Guillaume, Eloge de la plage, Payot Rivages, 2023, 235 p.